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Une pratique en réseau

A Networked Practice - Contemporary And

03 March 2017

Magazine C& Magazine

4 min de lecture

C&: You made a horror film for C& Commissions. This is quite unusual and fascinating. What inspired you to make this film? CUSS: We have been interested in “off the grid” practice in South Africa for a while. One of these practitioners is Vukani Ndebele. He’s a filmmaker and often makes B-grade horror films. As …

C& : Vous avez réalisé un film d’horreur pour C& Commissions. C’est, en quelque sorte, très inhabituel et captivant. Qu’est-ce qui vous a inspiré pour la réalisation de ce film ?

CUSS : Cela fait un certain temps que nous nous intéressons à la pratique « parallèle » en Afrique du Sud. L’un de ses praticiens est Vukani Ndebele. C’est un cinéaste qui réalise souvent des films d’horreur de série B. C’est là où nous en sommes au moment où CUSS commence à considérer le groupe non pas comme insulaire, mais comme un réseau en évolution, qui passe des contrats. Nous voulions clairement travailler en direct avec Vukani, non seulement pour compléter cette idée de pratique en réseau, mais aussi pour faire bouger sa pratique ainsi que la nôtre, à savoir déplacer l’espace dans lequel elle se trouve.

C& : Le film a pour titre Streetkid ? Pourquoi l’avez-vous choisi ?

CUSS : C’est Vukani qui a trouvé le titre Streetkid après avoir écrit le script, donc à part ça, il n’y a pas grand-chose de plus à en dire. Un réseau implique aussi un certain renoncement à une partie de son propre contrôle créatif. Et tous les autres étaient d’accord avec ce titre.

C& : Comment avez-vous procédé pour le casting des acteurs ?

CUSS : Vukani a un groupe d’acteurs avec lesquels il travaille en temps normal. À partir de ce groupe, nous en avons sélectionné certains qui nous semblaient correspondre aux types de personnages du film.

C& : Quels sont les éléments, idées, accessoires et autres appareils que vous avez rajoutés au film ?

CUSS : Des trucs comme du faux sang, fabriqué sur le plateau, des globes oculaires de vaches et des nouilles instantanées...

C& : Que pensez-vous des films d’horreur en général ?

CUSS : C’est rigolo. C’est un genre et, ce qui est bien plus important encore, un genre auquel Vukani se consacre généralement.

C& : Comment faites-vous pour vous réunir et travailler ensemble, en tant que collectif, sachant que chacun de vous a sa propre voix et ses propres pratiques ou projets artistiques ?

CUSS : Tout est question de rôles, les gens les assument naturellement dans la production et le temps, tout comme leurs compétences. La direction artistique est importante au sein de la pratique en réseau, car il faut non seulement gérer une production avec plusieurs personnes et leurs voix individuelles, mais aussi prévoir là où ce travail doit mener.

C& : Quelles autres idées et quels projets explorez-vous actuellement ?

CUSS : Une exposition en Suisse qui ouvrira ses portes très prochainement et où nous continuerons à développer les idées qui nous ont intéressées cette dernière année. L’exposition s’appelle HTWW (Held Together With Water). Elle se déroule dans différents lieux, à la fois physiques et en ligne : Le Commun (Centre D'Art Contemporain Genève), des emplacements d’affichage à travers la ville et en ligne.

Les idées que nous avons explorées tournent autour d’un nouveau mode de pratique dont CUSS est à l’origine, la « pratique en réseau ». L’œuvre que nous créons est essentiellement une vidéo qui imagine et crée une scène, qui existe déjà. C’est une œuvre réflexive qui, d’une façon indirecte, est une présentation de CUSS dans son passage d’un « groupe » à un « réseau ».

C& : Comment considérez-vous le rôle de la politique dans l’espace numérique ? Pensez-vous qu’il y a une responsabilité dans ce contexte spécifique à aborder ce qui se passe actuellement ?

CUSS : L’espace numérique est complexe. Au niveau politique, il existe des divisions créées en ligne qui sont de plus en plus visibles. En ce qui concerne la responsabilité, oui, bien entendu, mais l’exprimer ne se limite pas à une forme spécifique. Nous avons toujours produit un travail qui est l’expression de nos situations. Et cela est toujours influencé par la politique.

Propos recueillis par Aïcha Diallo

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